Ce matin sous la douche, j’avais l’esprit vagabond.
Pourquoi est-ce que je ne me sent pas bien depuis quelques mois ?
Ça a commencé par un manque de goût pour les activités extérieures, des problèmes de concentration lors de réunions, progressivement divers maux sont réapparus jambes lourdes puis mal aux jambes, puis les crampes aléatoires sont revenues à des endroits les plus improbables et impossibles à « tirer » (comme on dit !)…
Je ne suis pas bien, j’ai mal et je deviens de plus en plus irritable.Je n’ose plus sortir, je me méfie de mes réactions. Et moins je sort, moins on m’invite je dirais même plus, on m’évite.
Bref, je suis en manque de dopamine. Heureusement je vois ma neurologue la semaine prochaine. Je sais déjà ce qu’elle va me dire on augmente la dose, il est juste important que ce soit elle qui fixe cette augmentation et ses modalités parce que je suis contre l’auto-médication.
Mais quelle est donc cette maladie qui me prive de ma vie ?
C’est Parkinson, bien sûr, mon manque chronique de dopamine.
Mais ne dit-on pas que la dopamine est la molécule du bonheur ? La maladie de Parkinson, en me privant de dopamine, me priverait-elle aussi de mon bonheur ?
Donc, en y réfléchissant un peu si je veux diminuer mon manque de dopamine, il faudrait que j’augmente mon bonheur et je devrais me sentir mieux !
Certes, il n’est pas simple de décider d’être heureux pour que ça marche.
Mais je suis bien décidé, lorsque j’irai mieux de tout faire pour vivre heureux et pas caché !
Il est vrai que socialement la maladie de Parkinson est toujours vue et expliquée d’une manière négative : « lutter contre Parkinson », « se battre contre la maladie », « mort de Parkinson »,… Que des expressions négatives !
Et si on faisait l’inverse, vivons avec Parkinson, retrouvons le bonheur grâce à Parkinson, profitons de la vie pour vaincre Parkinson…
Avec modération bien sûr, car l’abus nuit en tout. Certains d’entre nous, avec une surdose de dopamine en sont arrivés à des situations extrêmes qui les mettaient, eux et leurs proches, en danger.
Donc positivons, faisons voir à ceux qui décrivent notre maladie de manière négative que la seule façon de la comprendre et d’en venir à bout, c’est d’être heureux !
Il faudra certainement que des médicaments et des médecins nous aident. Mais si une grande part de la solution se trouvait en nous, surtout dans notre volonté à être heureux.
Et si l’efficacité de notre traitement ne dépendait en définitive que de notre capacité à se faire plaisir et par conséquent à faire plaisir à nos proches ?
Ne serait-ce pas fantastique ? Un médicament « gratuit » !!! Ça nous changerait de tous ces gadgets et soi-disant traitements miracles à des prix exorbitants.
Alors essayons de vivre notre vie dans la mesure de nos possibilités, faisons nous plaisir, faisons plaisir à nos proches,…
Soyons heureux et montrons le !
Nous n’en seront que mieux considérés et notre maladie vue sous un jour nouveau.
Jacques BARBIEAUX.
Initiateur du projet.
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