La maladie de Parkinson :

La maladie de Parkinson est une maladie neurologique caractérisée par des difficultés à marcher, des tremblements, une rigidité musculaire, des troubles de l’équilibre, une lenteur des mouvements, entre autres.

La maladie de Parkinson touche en général les personnes de plus de 55 ans, il s’agit d’une maladie chronique dont le traitement dépend des caractéristiques de chaque individu. 

La Maladie de Parkinson est causée par un déficit en dopamine.

Une maladie dégénérative

La maladie de Parkinson est liée à une atteinte progressive de certains neurones très spécifiques du cerveau. Ces neurones sont situés dans une partie profonde et primitive du cerveau, le tronc cérébral (en particulier dans la substance noire). Ces neurones sont responsables de la production d’un neurotransmetteur, la dopamine. Cette substance chimique est indispensable à la bonne communication entre neurones et joue un rôle fondamental dans la gestion du mouvement.

Quand la réserve est épuisée

Ce n’est que lorsque la production de dopamine au sein du cerveau est réduite de 50 à 70% que se manifestent les premiers symptômes de la maladie.

La phase pré-symptomatique est, dès lors, relativement longue.

Les tremblements : un symptôme de la maladie de Parkinson

 

Tremblement fréquent

Le tremblement concerne plus de 7 Parkinsoniens sur 10. Ce qui veut dire que certains patients parkinsoniens ne trembleront jamais.

En début de maladie, il s’agit incontestablement d’un des symptômes les plus visibles. Mais ce n’est certainement pas toujours le symptôme le plus handicapant.

Un tremblement particulier

Tous les tremblements ne sont pas parkinsoniens. En d’autres termes, souffrir d’un tremblement ne veut pas dire avoir une maladie de Parkinson.
Le tremblement parkinsonien possède les caractéristiques suivantes:

  • il est unilatéral ou asymétrique: il atteint un seul côté du corps ou touche plus nettement une moitié du corps.
  • il touche souvent la main et les doigts mais peut aussi atteindre le pied du même côté.
  • il est essentiellement présent lorsque la main est au repos, sur une table ou un genou par exemple. Il diminue lors des mouvements volontaires.

Comment poser le diagnostic de Parkinson ?

Des symptômes typiques

Les symptômes de la maladie de Parkinson sont généralement suffisamment spécifiques pour que le médecin puisse poser le diagnostic en interrogeant le patient et en réalisant un examen neurologique au cabinet médical.

Examens complémentaires

Ce n’est que lorsque le médecin l’estime nécessaire que certains examens complémentaires sont demandés.

Evolution probable.

Lune de miel

La majorité des patients parkinsoniens qui débutent un traitement avec la levodopa vont ressentir une amélioration considérable des symptômes.

Cependant, l’effet de ces médicaments va avoir tendance à s’estomper avec le temps. C’est pourquoi on parle de lune de miel en début de traitement.

Ce sont les années pendant lesquelles le traitement aura un maximum d’efficacité avec un minimum d’effets secondaires.

Les fluctuations de fin de dose

Après quelques années, des fluctuations vont apparaître.

Ces variations de l’état du patient peuvent être de fin de dose, ce qui signifie qu’elles surviennent à la fin de l’effet du précédent comprimé, avant la prise du suivant.

Elles se manifestent, 2 à 3 heures après la prise du traitement, par la réapparition de difficultés à la marche, d’un ralentissement général, y compris de la pensée.

Le patient peut se retrouver bloqué, incapable d’avancer, de parler, de se mouvoir… jusqu’à la prise du comprimé suivant.

Ces fluctuations peuvent obliger le patient à fragmenter la prise de ses médicaments en prenant la même dose totale de levodopa huit fois par jour plutôt que quatre fois, par exemple.

Fluctuations ON/OFF

Avec l’évolution de la maladie, des fluctuations imprévisibles peuvent également apparaître.

C’est ce qu’on appelle les symptômes ON/OFF, en référence à un interrupteur qu’on aurait soudainement allumé ou éteint.

Contrairement aux fluctuations de fin de dose, elles surviennent n’importe quand, sans que rien ne puisse les annoncer.

L’objectif des traitements de la maladie de Parkinson.

Un traitement fondamental :

En l’absence de traitement, l’évolution de la maladie de Parkinson est généralement négative.

Les problèmes de motricité fine responsables de difficultés à écrire, s’habiller, utiliser des outils; les problèmes de marche, et tous les autres symptômes de la maladie de Parkinson sont très handicapants.

Il ne faut pas oublier que lorsque les premiers symptômes apparaissent, cela signifie que la maladie évolue depuis plusieurs années et que la production de dopamine est déjà réduite de plus de moitié.

Les objectifs du traitement :

Le principal objectif des traitements de la maladie de Parkinson est de contrôler les symptômes et de permettre au patient une vie la plus agréable possible, en toute autonomie.

L’idéal serait évidemment de pouvoir diagnostiquer la maladie très tôt, avant même qu’elle ne se manifeste et empêcher son évolution.

Les médicaments actuels ne le permettent cependant pas encore.

La chirurgie :

Maladie de Parkinson: deux grands types de chirurgie

 Stimulation cérébrale profonde

Une méthode chirurgicale, la stimulation cérébrale profonde, est actuellement le plus souvent pratiquée dans plusieurs services neurochirurgicaux belges.

Elle consiste à stimuler certaines zones profondes du cerveau (noyaux sous-thalamique) grâce à des électrodes implantées chirurgicalement.

La stimulation électrique est contrôlée par le patient grâce à  un boîtier placé sous la peau au niveau du thorax.

Couramment pratiquée en Belgique, cette intervention reste réservée à un nombre très limité de patients présentant une maladie de Parkinson sévère, non contrôlée par les médicaments.

Les patients pouvant bénéficier d’une stimulation cérébrale sont sélectionnés suivant de nombreux critères dont l’absence de troubles cognitifs (intellectuels).

On estime qu’une centaine de patients sont opérés chaque année dans notre pays.

Greffe de cellules souches

Il y a plusieurs années, une idée séduisante est apparue. Puisque la maladie de Parkinson est caractérisée par un manque de production de dopamine, il pourrait être utile de greffer des cellules souches embryonnaires dans le cerveau de patients pour permettre un redémarrage de cette production.

Les cellules souches venant d’embryon ont, en effet, la capacité de se différencier en cellules spécialisées et notamment en cellules productrices de dopamine.

Ces traitements semblent très prometteurs d’autant que la recherche permet actuellement d’entrevoir la possibilité d’obtenir des cellules souches sans passer par des embryons. Mais ce traitement reste actuellement du domaine de la recherche.

Ecrit par Dr Philippe Violon

Pour MediPedia.be.

A lire pour plus d’nfos : La maladie de PARKINSON par Alice Duchenne